Ces mesurent permettaient de prévoir approximativement la date du début de l'inondation annuelle qui correspond au début de l'année Egyptienne, ainsi que son importance.
Du niveaux de crue, dépendait le taux des impots.
Meilleure était la crue (ni trop forte, ni trop faible), et plus les impots étaient élevés en prévision des bonnes récoltes qui devaient en suivre.
Des nilomètres disposaient tout le long du Nil permettaient de mesurer la crue.
La saison de l'inondation correspond au début de l'année Egyptienne, au environ du 20 Juillet, et a lieu pendant la saison sèche: La Saison d' AKHET, et la décrue est entamée à partir d'Octobre, c'est là que le Nil dépose une boue fertile: Le Limon.
La cause principale de la crue sont les facteurs météorologiques: les pluies sur les hauts plateaux Ethiopiens (jusqu'à 1m50 en quelques semaines), transportées par le Nil Bleu, et non par la fonte des neiges comme le croyait un certain philosophe du V ème siècle av JC (Anaxagore de Clazomère). Le Nil Bleu apporte un volume considérable d'eau 5 800 m3/s, il fournit à lui seul près de 70% des eaux du fleuve.
Le Nil n'a pas une crue dévastatrice et subite en général. La montée des eaux est lente et régulière, de meme que la décrue. les affluents n'apportent pas leur maximum d'eau en meme temps, et la pente du fleuve est faible.
La décrue est lente et favorise les dépots alluviaux. Les limons proviennent des roches volcaniques composées de silice, alumine. L'Alumine explique la couleur rouge sang du fleuve lors de la crue, ce phénomène pourrait etre l'explication de l'une des dix plaies d'Egypte rapportées par La Bible.
La crue ne procure pas un Eldorado parfait, elle n'arrive pas à inonder toutes les terres cultivables et son ampleur peut varier. Certaines années, la crue est trop violente et se montre dévastatrice en arrachant les sols. D'autres années, elle est trop faible pour fertiliser les champs.
D'apres les écrits retrouvés (et la Bible), des cycles de 7 ans alternent entre mauvaises et bonnes années.
Tout au long du mois de Juillet, les Prètres scrutent les nilomètres, ce sont ces fameux puits avec escaliers, communiquant avec le Nil, dont les parois portent des graduations mesurant le niveau de l'inondation, beaucoup de temples en sont pourvus.
Gràce au nilomètre (que je vous parlerais plus en détails dans un autre chapitre), les scribes peuvent estimer les récoltes. Pour une crue normale, la hauteur du nil est de 9 mètres à ASSOUAM (c'est une ville) et de 2 mètres dans le Delta.
Vers 3 000 ans av JC, les Egyptiens commencent à construire des digues et des barrages pour protéger les villages et retenir l'eau afin de l'utiliser au mieux dans les endroits que la crue ne peut atteindre. Un vaste réseaux d'irrigation est mis en place, par contre certaines zones comme les marécages (Delta) doivent etre drainées pour devenir cultivables.
Le Pharaon a toujours accordé la plus grande attention à l'aménagement du Nil. Les revenus du Roi dépendaient directement du controle de la crue.
Petite anecdote: le retour de l'inondation nous l'avons dit, marque le début d'une nouvelle année (au environ du 20 Juillet).
Pour les Egyptien, c'est une année pleine de promesse que chacun espère bénéfique. Bien que limoneuse et rougeatre, l'eau de l'inondation semble renouveler l'eau du fleuve. Elle est pour les Egyptiens une eau pure. Aussi la recueille-t-on Rituellement dans de petites fioles dites "du Nouvel An". Cette eau constitue un Symbole de prospérité pour chaque foyer.🥰
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